LET SLEEPING DRAGONS LIE
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 aideen ■ re-education through labor

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Salazar Slytherin

Salazar Slytherin

Féminin
parchemins : 254
pseudonyme : j0ker / alexe


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MessageSujet: aideen ■ re-education through labor    aideen ■ re-education through labor	 EmptyLun 30 Jan - 1:17


❝ To the sound of a heartbeat pounding away, to the rhythm of the awful rusted machines ; We toss and turn but don't sleep, each breath we take makes us thieves. Like causes without rebels ; just talk but promise nothing else ❞


Généralement, on pouvait affirmer que Salazar était un enseignant brillant, malgré sa sévérité renommée. Il n'attendait rien de moins de la part de ses étudiants que l'acharnement dont il faisait lui-même constamment preuve, et était d'une sévérité implacable avec tous les élèves, sans favoriser sa maison en particulier, contrairement à ce que l'on aurait pu croire. Cependant, il préférait de manière avouée enseigner aux étudiants de sa maison, chez lesquels il recherchait et cultivait des traits de caractère particuliers tels que l'ambition, le désir de réussir ainsi qu'un certain dédain des règlements. Sa maison était la seule à n'accueillir que des sorciers de sang pur, condition qu'il avait émise dès que l'idée de créer l'école de sorcellerie avait germé dans les esprits des quatre sorciers, réputés comme étant les plus grands de leur temps. En tant que fondateurs, Godric, Rowena, Helga et Salazar avaient cependant des responsabilités plus lourdes que celle d'enseigner, ce pourquoi ils avaient des enseignants permanents pour chacun des cours offerts dans le curriculum de Hogwarts, et se partageaient lesdits cours. Salazar tendait à enseigner son art aux élèves de sa maison et à laisser aux enseignants titulaires la charge d'enseigner aux autres étudiants, même s'il se dévouait à animer quelques cours par mois pour ceux-ci, désirant tout de même garder un oeil sur les progrès généraux des autres maisons. Aussi s'était-il préparé pour un cours qui s'avérerait probablement pénible: une classe double constituée des maisons Slytherin et Gryffindor. Outre la rivalité déjà existante entre les deux maisons, Salazar n'appréciait pas les leçons données aux protégés de son frère d'armes, qu'il jugeait brouillons et tapageurs, malgré la présence de quelques étudiants intéressants parmi leurs rangs. L'exception ne bouleversant cependant pas la règle, leur enseigner était souvent fastidieux, surtout lorsqu'il tombait sur le groupe de sa jeune cousine, Aideen Broderick. Lui enseigner ne mettait pas le sorcier dans de bonnes dispositions, et il devait se retenir pour ne pas être carrément cruel. Pour ne pas laisser transparaître qu'il se montrait particulièrement dur envers elle, il se montrait dur envers tous les sang et or présents dans la salle lorsqu'Aideen était présente, pour faire commune mesure. Anticipant les maux de tête qui suivraient sans doute, il se massa les tempes. Ce serait une dure journée.

Il pénétra la pièce sombre qui constituait la salle provisoire des potions, profitant de son entrée pour jeter un oeil sur les étudiants. Agréablement surpris par la salle comble, Salazar fit entendre sa voix de velours, qui fit instantanément cesser les conversations ambiantes. Nous avons apparemment droit à une salle comble aujourd'hui. Merci de vous joindre à nous, ajouta-t-il à l'endroit des Gryffindor, qu'il savait réputés pour le séchage de cours en règle. Surtout les cours réputés être plus difficiles, tels que les potions et les métamorphoses… Son regard sévère mais amusé se posa sur la classe avant de croiser celui, aussi clair et froid que le sien, d'Aideen. Comme toujours, il se sentit envahi d'un mélange complexe d'émotions allant de la colère à la déception tout en passant par une fierté diffuse. Le port de tête altier de la jeune fille était celui de sa mère, Slytherin de sang et dorénavant régente du domaine sur lequel régnait Salazar. Elle avait été sa protégée pendant si longtemps, étudiant frénétiquement sous sa tutelle, le bombardant de questions qu'il jugeait généralement excellentes et pointues. Aideen aurait pu être sa plus grande réussite si elle n'avait pas bêtement décidé de changer de maison pour se venger de la réaction excessive de son cousin suite à un obscur événement au sujet duquel ils ne s'étaient jamais réellement expliqués. Après tout ce temps, Salazar regrettait son geste et sa réaction trop vive, mais ne se serait jamais abaissé à présenter des excuses à sa cousine. Il était le mentor, elle l'élève: elle avait fait le choix de diminuer son éducation en allant ailleurs, parmi des étudiants qui ne lui ressemblaient pas du tout, qui n'étaient pas à la hauteur de son talent. Le fondateur ne lui avouerait pas, mais leurs sessions lui manquaient profondément. Elle avait été une élève formidable, mais l'avait blessé. Donc Salazar ne pouvait simplement laisser passer l'affront. Il comprenait, d'une certaine manière, son choix … mais Aideen devait certainement comprendre pourquoi il se montrerait plus dur que jamais envers elle, cruel, même.

Avant de débuter, il m'a été demandé de vous rappeler que le bal de Noël se tiendra sous peu, auquel vous êtes conviés. La cour du seigneur d'Edinburgh ainsi que ses chevaliers étant présents, il vous est fortement recommandé, fit-il en insistant de manière subtile mais marquée sur 'recommandé', de vous tenir et de faire honneur à vos maisons respectives ainsi qu'à votre école. Il ne s'attendait à rien de moins de la part de ses étudiants que la perfection, et tenait à ce que ce fait soit clair. Le contraire, poursuivit Salazar, pourrait vous valoir des conséquences sérieuses. Son regard froid n'incitait pas à la blague, et si les châtiments corporels n'étaient pas couramment utilisés à Hogwarts, ils n'étaient toujours pas interdits, au grand dam de Rowena, mais au plaisir du Slytherin, qui n'avait cependant jamais eu besoin d'entreprendre de telles mesures. Le sorcier avança rapidement vers la surélévation destinée à l'enseignant, et balaya une fois de plus la salle du regard. Si Salazar Slytherin avait toujours été un excellent orateur, il demeurait un professeur appréciant la qualité du silence au sein d'une classe. Approchez, demanda-t-il simplement en tapotant le chaudron qui trônait sur sa table de travail. Il ne s'agit pas aujourd'hui d'un cours pratique, mais théorique, ceux qui en sont dotés peuvent donc mettre leurs baguettes de côté. Il attendit que les étudiants forment un arc de cercle devant lui pour poursuivre. Comme vous le savez déjà, nombreuses sont les branches existantes de la magie, et nombreuses sont les réponses magiques possibles à une situation donnée. Si lesdites branches de la magie sont souvent complémentaires, certaines, telles que les potions, sont plus subtiles et infiniment plus complexes à maîtriser, fit l'enseignant avec un mince sourire. Evergreen, si cette classe ne vous intéresse pas, ne vous tenez pas à l'avant pour obstruer la vue de ceux qui souhaitent apprendre, poursuivit-il d'un ton cinglant à l'endroit d'un étudiant plus intéressé, semblait-il, par les courbes d'une Slytherin se tenant à l'avant. Faites-moi le plaisir de vous tenir à l'arrière ou de quitter mon cours. Un instant d'inattention, fit-il à l'attention du reste de la classe, peut vous être fatal lors de la concoctions d'une potion. Les étudiants ne se sentant donc pas la valeur de participer au cours, ou se sentant plus concernés par des sujets triviaux seront priés de quitter le cours. Et de ne pas revenir, compléta-t-il d'une voix douce comme une caresse, mais d'où souriait la claire menace. Il pointa du menton le liquide ressemblant fortement à de l'eau qui reposait dans le chaudron. L'un d'entre vous peut-il me dire de quoi il s'agit?, demanda-t-il en regardant ses élèves. L'un d'entre eux finit par timidement lever la main. C'est de l'eau, professeur. L'enseignant fixa l'élève avant de le reprendre. Il serait bien avisé de signaler à Monsieur Wright que nous sommes dans un cours de potions et non de cuisine, semble-t-il. Quelqu'un d'autre?
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Aideen Broderick

Aideen Broderick

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MessageSujet: Re: aideen ■ re-education through labor    aideen ■ re-education through labor	 EmptyMar 7 Fév - 3:48

aideen ■ re-education through labor	 122bzbb

I will not bow, I will not break, I will shut the world away
I will not fall, I will not fade, I will take your breath away

Aideen Broderick n’aimait pas les potions. Quiconque s’entretenait plus de cinq minutes avec elle et prenait connaissance de ses parchemins s’en rendait compte aisément. Elle ne se considérait pas stupide – loin de là – mais elle confessait volontiers la mauvaise foi dont elle faisait preuve lorsqu’il s’agissait de préparer mixtures et concoctions, quel qu’en fût le besoin. A force de pratique, évidemment, elle était en mesure d’en terminer quelques unes qui s’avéraient efficaces, cela dit elle détestait cela. Elle n’avait pas la patience requis pour cet art que beaucoup caractérisaient de délicat mais qui, à ses yeux, relevait à peine du domaine de la magie. Qu’y avait-il de glorieux à mélanger dans un chaudron divers ingrédients accessibles à tous, sans-magie y compris ? En réalité, elle faisait semblant de ne pas comprendre l’importance des potions, parce que cela la rendait malade de se savoir handicapée dans une matière qui était somme toute à égalité avec les métamorphoses ou bien encore les duels. Son aversion envers cette activité, préexistante depuis son plus jeune âge au plus grand dam de son cousin, n’avait fait que s’accroître dès son entrée à Hogwarts, non seulement à cause de la compétition avec les autres élèves mais également – et surtout – parce qu’elle constituait l’un des enseignements de prédilection de Salazar. Il était tout bonnement inacceptable de faire des efforts pour partager un point commun avec cet être fait de perfidie et de déception, les liens du sang n’étaient que trop suffisants. Les années passées à la fois si proche et si loin de son ancien mentor n’avaient fait que renforcer le sentiment d’abandon et l’arrière-goût de traîtrise qui allaient de paire avec son visage parfaitement ciselé. Si elle parvenait assez bien à l’éviter la plupart du temps, il lui était parfois impossible de ne pas se retrouver en face de lui et à chaque fois qu’une telle chose se produisait, elle retournait quatre années en arrière et revivait l’instant fatidique qui avait fait chuter leur relation quasi fraternelle dans un gouffre sans fin. Il s’agissait d’une douleur insupportable. L’amertume qu’elle éprouvait à son égard n’avait d’égal que l’amour qu’elle lui avait autrefois porté. Toutefois, elle ne possédait aucun avantage stratégique au sein de l’école, si ce n’était l’amitié qui la reliait à Godric Gryffindor, celui qui avait rapidement pris la place d’enseignant favori dans le cœur de la jeune Broderick, non seulement à cause de sa droiture et son courage exemplaire, mais aussi parce qu’il représentait un allié stratégique. Elle n’était pas suffisamment fourbe – elle avait davantage reçu de son père à ce niveau-là – pour mettre en place un plan à grande échelle pour faire payer son cousin, elle avait cependant ce pressentiment, cette intuition : être du côté des sang et or était la meilleure résolution. Puisqu’elle était une devineresse, il était temps pour elle de faire confiance à ses instincts. Le temps lui dirait s’il s’agissait d’un choix judicieux ou non ; en attendant, elle recevait avec assiduité les enseignements dispensés au sein de l’école.

La jeune héritière marchait, lentement mais sûrement, en direction des cachots lorsqu’une rumeur captura son attention. Elle accéléra son allure jusqu’à rejoindre le groupe d’élèves qui papotaient gaiement devant elle.
« Salazar Slytherin en personne nous enseignera la classe de potions aujourd’hui ! » L’excitation perçue dans la voix du sorcier tira une grimace de dégoût chez Aideen qui ralentit puis s’arrêta, les bras ballants. Toute envie de se rendre à ce cours venait de disparaître à la suite de cette révélation. Epuisée par ses cauchemars, les préparatifs du bal ainsi que sa dernière entrevue avec Elwyn, elle ne se sentait pas suffisamment en forme pour faire face à son cousin. Godric ne lui en tiendrait pas rigueur, elle le savait, même si ce dernier ne cautionnait pas l’école buissonnière. Toutefois, la dernière née des Broderick n’était pas femme à se dérober face à un obstacle, au contraire, elle fonçait tout droit dessus sans songer aux conséquences. Ce fut ce trait de sa personnalité qui prit le dessus et elle franchit la porte de la salle de classe avec la tête haute. Pour rien puisqu’il ne lui fallut qu’un coup d’œil circulaire pour se rendre compte que le fondateur n’était pas encore là. La ponctualité ne parcourait pas les veines des Slytherin ; toutefois il ne fut affaire que de quelques minutes avant qu’il ne fasse son apparition, dispersant sa superbe sur la tête de chacun de ses étudiants, évaluant d’un regard perçant le nombre et l’intérêt des présents. Les lèvres pincées, Aideen le suivit des yeux en serrant les poings, dans le but vain de contenir sa rage. Il n’y avait guère besoin de posséder une intelligence surhumaine pour se dire qu’elle allait essuyer plus d’un soufflet au cours de cette heure de classe. Salazar semblait être en forme, peut-être pas physiquement mais pour ce qui était de ses fameuses répliques cinglantes, il commençait fort. Broderick fille détailla brièvement les sorciers qui l’entouraient et ne put masquer un soupir de lassitude. Elle était désolée pour les membres de sa maison qui allait devoir subir le courroux de l’enseignant sous le seul prétexte qu’ils arboraient les couleurs du lion. Ils n’avaient jamais rien tenté de négatif à l’égard de l’homme au serpent et il était absolument répugnant de leur tenir rigueur d’une dispute qui relevait du domaine privé et familial. Il n’y avait hélas rien de surprenant dans l’attitude d’un homme qui n’avait jamais su jouer selon les règles ; du plus loin qu’elle s’en souvenait, Salazar n’en avait toujours fait qu’à sa tête, et alors que cela lui plaisait naguère, cette particularité la rendait désormais presque folle.

Elle écouta d’une oreille distraite les informations qu’il dispensa à propos du bal de Noël, trop occupée à tordre ses doigts autour de son collier dans des mouvements nerveux. Il était encore temps de partir, non ? L’invitation de Salazar à se rapprocher de son chaudron fut la réponse négative qu’elle n’attendait pas. Elle s’exécuta néanmoins, dans un pas en avant commun avec le reste des Quatrièmes Années. La voix doucereuse de l’enseignant emplit la salle tandis qu’il reprenait un discours qu’elle avait déjà entendu auparavant et elle sentit un frisson lui parcourir l’échine. Refusant de craindre l’homme qui partageait son sang, elle mit cela sur la température glaciale des cachots et reporta son attention sur les propos du fondateur. Elle dût faire preuve d’un grand contrôle pour ne pas prendre la défense de l’un de ses camarades, qui n’avait rien fait d’autre que fixer avec, certes, insistance la personne qui se tenait devant lui. De même, elle prit sur elle de ne pas répondre à son invitation et de tourner les talons pour ne jamais revenir dans cette partie du château. Elle avait cependant besoin des potions, elle le savait, il fallait qu’elle s’accroche. Il fallait qu’elle lui prouve qu’elle était toujours à la hauteur. L’opportunité de partager son savoir arriva bien vite et elle dissimula un rire moqueur lorsque l’un de ses camarades prit le contenu du chaudron pour de l’eau. Comme si Salazar allait se contenter de présenter l’ingrédient de base de tout ce qui existait. Sans lever la main ou réclamer la moindre attention, Aideen se faufila jusque le contenant, jeta un rapide coup d’œil à l’intérieur puis leva son visage vers celui du professeur.
« Veritaserum, » attesta-t-elle sans la moindre hésitation, « le liquide de vérité. Quiconque en avale quelques gouttes se voit incapable du moindre mensonge. » Elle arqua un sourcil de défi en reculant d’un pas. Elle n’avait aucun mérite, il lui avait présenté cette potion durant l’un de leurs cours alors qu’elle avait à peine douze ans. Toutefois, elle éprouvait une certaine fierté à s’en souvenir et à pouvoir lui exhiber son savoir de la sorte. « Certaines personnes ici présentes devraient en verser un peu dans leur jus de citrouille pour enfin comprendre le sens du mot honnêteté, » poursuivit-elle en une attaque directe contre son cher cousin. Des murmures s’élevèrent derrière elle auxquels elle ne prêta pas attention. « N’est-ce pas l’une des potions les plus difficiles à préparer ? Allons-nous l’apprendre aujourd’hui ? » demanda une Slytherin installée juste à côté d’elle, visiblement très intéressée, et Aideen leva les yeux au ciel. L’heure allait être longue.
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Salazar Slytherin

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MessageSujet: Re: aideen ■ re-education through labor    aideen ■ re-education through labor	 EmptyMer 8 Fév - 22:10


❝ Every time we lie awake after every hit we take. Every feeling that I get, but I haven't missed you yet ; Only when I stop to think about it, I hate everything about you


Il lui faudrait décidément autre chose que de la patience pour venir à bout de ce cours. Si cette gamine écervelée avait été toute autre que sa cousine et son ancienne protégée, Salazar aurait pu lui témoigner cette froide indifférence qu’il accordait normalement à ceux qu’il dédaignait. Si elle avait été n’importe quelle ingrate décidant de couper les liens, d’aller vers une autre maison, le fondateur aurait pu garder la tête froide... Mais Aideen avait été sa favorite, et les efforts qu’il avait fournis pour sa formation avaient rapidement surpassé les simples liens du sang qui les unissaient ; son départ, en plus de constituer un cinglant affront, l’avait blessé bien davantage qu’il ne l’aurait jamais admis. À l’époque du départ de la jeune Broderick, Godric était venu lui parler, l’air concerné. Salazar avait reniflé de mépris. Une enfant qui ne savait pas reconnaître le réel pouvoir. Qui avait choisi une maison ne lui ressemblant en rien, qui n’était qu’un pâle écho de sa propre grandeur, simplement pour le blesser. À tous, comme à lui-même, Salazar était déçu. Déçu de son immaturité, de son manque de sagesse, mais étonnamment satisfait, car le sorcier savait que les membres de sa maison ne ressemblaient en rien sa jeune cousine.

Son regard, cinglant et presque agressif, se posa sur sa cousine, la défiant de se souvenir : car elle avait su, dès l’âge de douze ans, ce qu’était le véritaserum, que Salazar lui avait présenté, à l’époque en quantité moindre. L’enseignant croyant dur comme fer aux travaux pratiques plutôt qu’à la seule théorie, alors âgé d’à peine dix-neuf ans et alors beaucoup plus prompt à braver les règlements établis par son père, et sa jeune cousine avaient glissé quelques gouttes du liquide incolore à l’ancien intendant du château de Norfolk, dont son père était le seigneur. Pendant de longues minutes, élève et mentor avaient suivi l’homme, prétendant grandement s’intéresser à ses fonctions, lui posant d’incessantes questions auxquelles ils eurent, bien entendu, de satisfaisantes réponses, disparaissant avant que le moldu puisse se douter de quoi que ce soit. Empêchant la nostalgie sournoise qu’il ressentait parfois en évoquant des temps plus heureux de le submerger, Salazar n’eut pas l’occasion de nommer sa cousine, qui se permit de donner la réponse elle-même. Veritaserum, fit-elle, exsudant une profonde confiance. Le liquide de vérité. Quiconque en avale quelques gouttes se voit incapable du moindre mensonge. Si Aideen n’avait jamais été attirée par les potions, le fondateur se devait d’admettre qu’elle avait une excellente mémoire. Un sourire de satisfaction orna les lèvres de Salazar, qui s’avança de quelques pas, dominant le groupe de sa haute stature. Qu’elle ne se méprenne pas : son sourire lui était adressé, mais pas à sa réponse. La jeune sorcière n’avait fait que se souvenir, un acte dont un singe dressé était capable. Si elle souhaitait se distancier de son cousin, Aideen appartenait pourtant si clairement à la famille Slytherin qu’il en devenait presque amusant de la voir arborer les couleurs des sang et or. Tout en elle, de son maintien jusqu’à son port de tête arrogant, suintait le Slytherin. Le sang appelait le sang, peu importe le nombre de fois qu’elle insulterait son cousin et sa maison, la quantité de rouge dont elle se revêtirait, le dédain non-feint qu’elle accorderait à ses cours ... elle était une Slytherin de sang sinon de nom. Il semblerait que la mémoire ne soit pas qu’un attribut de singe dressé, en effet. Puisque Mademoiselle Broderick semble très encline à parler sans que la parole ne lui soit accordée, peut-être nous accordera-t-elle le don de son savoir en partageant avec nous les ingrédients principaux de ladite potion? Si la voix de velours du maître des potions vibrait de sarcasme, il incarnait l’image même de l’enseignant qui encourageait ses étudiants à aller de l’avant. Certaines personnes ici présentes devraient en verser un peu dans leur jus de citrouille pour enfin comprendre le sens du mot honnêteté. Salazar ne put s’empêcher de laisser une légère exclamation amusée s’échapper d’entre ses lèvres fines. Et si toute vérité n’est clairement pas bonne à dire, nul doute que certains esprits trop faibles n’ont toujours pas compris que toute imposture peut en réalité n’exister que pour dire la vérité. La classe prenait une tournure que l’enseignant considérait jusqu’à présent comme diablement amusante. La haine dans le regard de sa cousine était pourtant perceptible, mais qui était-elle réellement pour l’atteindre? Et si certains semblent avoir tant de vaines naïvetés à dire, la remarque la plus fine demeure souvent le silence, compléta-t-il avant de se tourner vers une étudiante qui le questionna quant à la préparation de la potion.

Il s’agit effectivement d’une potion particulièrement difficile à réaliser, ce pourquoi je la présente à une classe de quatrième année et non de première. Vous n’êtes cependant pas sans savoir que de réaliser le véritaserum nécessitera bien davantage que l’heure qui nous est impartie, et je ne souhaiterais pas empiéter sur vos prochains cours. Une Gryffindor leva sa main, l’air incertain. Comment sera-t-il possible de réaliser la potions dans les temps, dans ce cas, professeur? Salazar recula de quelques pas pour contempler le groupe. Ce sera impossible. Je réaliserai une boucle dans le temps qui n’affectera que vos chaudrons afin de vous accorder davantage de temps pour votre cours de demain, que j’enseignerai également. Des exclamations de stupeur se firent entendre parmi les étudiants, faisant sourire l’enseignant. Si Hogwarts était toujours incomplète, les fondateurs savaient qu’ils étaient souvent mis à l’épreuve, aussi l’utilisation d’une magie plus ... extravagante était-elle parfois nécessaire, afin de constamment rappeler tant aux élèves qu’aux généreux donateurs que les fondateurs de l’école de magie étaient en vérité les quatre plus grands sorciers de leur temps. Les ingrédients sont, comme toujours, dans les cabinets du mur Est. Vous pouvez commencer. Ne vous méprenez pas par rapport aux quantités: vous n’obtiendrez qu’une infime proportion de véritaserum par rapport au volume avec lequel vous travaillerez aujourd’hui. Le véritaserum est difficile et long à réaliser, et les quantités que vous obtiendrez -si vous réussissez- suffiraient à peine à remplir une flasque, ce pourquoi cette potion n’est que bien peu disponible sur le marché, et hors de prix. À la clef, un scrutoscope. Les scrutoscopes n’avaient été créés que récemment, destinés à avertir leur possesseur d’un danger imminent. Ils étaient extrêmement rares sur le marché, en raison du nombre restreint de sorciers capables d’en fabriquer. L’excitation dans la salle était palpable. À vos chaudrons.
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