alead banning

❝ Draco dormiens nunquam titillandus. Let sleeping dragons lie. ❞

âge ➝ âgé de vingt ans. Seulement, me direz-vous. date et lieu de naissance ➝ né un deux octobre non loin de Dundee, en Ecosse. Il pleuvait, ce jour-là. occupation ➝ il est en troisième année et est sous la protection de Godric Gryffondor. C'est d'ailleurs son écuyer. Il occupe également le poste de batteur dans l'équipe de Quidditch de sa maison. ascendance ➝ Il n'osait pas avouer que sa mère était une sorcière. Son père, quant à lui, est un moldu pur et dur. Alead possède donc un sang mêlé. caractère ➝ fier ∞ adroit ∞ têtu ∞ arrogant ∞ persévérant ∞ organisé ∞ franc ∞ malhonnête ∞ patronus ➝ un frison, symbolisant la force, la ténacité, l'envie de réussir, mais aussi la singularité. épouvantard ➝ Alead est un élève qui souhaite devenir chevalier, mais cela ne veut pas dire qu'il n'a peur de rien, bien au contraire. Le feu est un élément qui le traumatise. baguette ➝ Alead n'a jamais vraiment désiré de baguette magique. Orphelin et sans ressources, il ne peut s'en payer une. L'école lui en prête une. Le dégoût qu'il porte à l'égard des pouvoirs magiques le bloque, il ne veut pas posséder un objet du diable sur lui. Et pourtant, il sait aussi que la magie fait partie de sa vie, qu'il ne peut pas renier tout ce qu'il reste de sa mère. Sa baguette est en bois de chêne, et mesure vingt-huit centimètres. A l'intérieur se trouve des cendres d'écailles de dragon.

Spoiler:

Son père était un célèbre guerrier de l'armée slave. Il était connu pour son courage, sa ténacité et sa persévérance. Il mourut durant un combat à l'épée. On ne cesse de lui raconter le déroulement des événements, et il en est à chaque fois fasciné ∞ Le feu lui fait horriblement peur, il ne supporte pas les cheminées et n'oublie pas de préciser que de nombreuses forêts sont détruites chaque année à cause des flammes. Si vous n'aimez pas le personnage, vous savez quoi faire. ∞ Il adule Godric Gryffondor. Depuis sept ans, il est son écuyer et exprime tous les jours sa reconnaissance. Son maniement de l'épée avait fait parler, et depuis, on le compare souvent à son regretté paternel. ∞ Alead n'aime pas ses pouvoirs magiques, seul héritage de sa mère. Pendant les six années d'errance, il les cachait, se haïssait à chaque fois qu'ils surgissaient. Les passants avaient peur quand ils marchaient à ses côtés. Les objets virevoltaient, des manteaux en peau de bison devenaient poussière. ∞ Il n'a jamais vraiment connu ses parents, mais des légendes prétendent qu'ils étaient preux et adulaient des dieux venant de toutes horizons. Leur fils appréciait la compagnie de prêtres religieux, et respectaient les croyances de chacun. ∞ C'est un personnage végétarien. Il ne mange que des légumes cultivés dans le jardin de l'école, et ne boit pas d'alcool régional. Cette information perturbe toujours. C'est un futur chevalier, il devrait se nourrir de viande afin d'accroitre sa puissance, mais son régime alimentaire très strict ne le dérange pas. ∞ Il n'arrive pas à parler à autrui, insulter ses contemporains le rassurent. Leur parler avec irrespect et vulgarité semble être la seule alternative pour le moment. Il n'a jamais été habitué à côtoyer d'autres individus de la même espèce, l'adaptation est longue et périlleuse. ∞ Le Gryffondor est un homme concret, rationnel. Il aime les bonheurs simples de la vie, comme la nourriture, la boisson et les agapes en fin de journée. Il n'aime pas lire, s'évader, avoir des discussions philosophiques, qu'il trouve inutiles. ∞ Le combat et la compétition sont des valeurs pour le garçon. Il ne rate aucun occasion de montrer sa supériorité. Cela pourrait sembler prétentieux. Et ça l'est. ∞ Alead écoute un peu de musique, une petite sieste accompagnée de violons ou de flûtes ne le dérange guère. ∞ Il faudra redoubler d'efforts pour obtenir sa sympathique et sa confiance, mais si vous y arrivez, ça sera pour la vie, soyez-en assurés. ∞ ses cours préférés sont les soins contre les créatures magiques, et l'entrainement pour devenir chevalier, c'est évident. ∞ Par contre, il déteste la Botanique et l'Astronomie. Une perte de temps. ∞ Il n'a jamais désiré de baguette magique, et vit parfaitement bien sans.

Que pensez-vous d'Hogwarts ? Etrange, mystérieuse, envoutante. Cette école étonne dès notre arrivée. Elle porte un prénom des plus originaux, mais représente un monde courageux et rempli du surprises. Les animaux exotiques gambadent dans les couloirs, les cours de Potions s'enchainent. Hogwarts, c'est symbolique avant tout. C'est le seul établissement qui accepte Alead depuis son arrivée, malgré un passé douteux et frauduleux à arpenter les rues londoniennes, à voler les commerçants, à ne compter que sur soi-même. Une adolescence à ne plus vivre, mais survivre. Jusqu'à ses treize ans, le garçon a vécu dans la misère, alors Godric et les autres fondateurs signifient davantage que des noms. Ce sont des soutiens indispensables au bon fonctionnement de son organisme. De son mental. Hogwarts lui permet de s'exprimer en jouant au Quidditch, en tant que batteur. Briser les adversaires en plein vol, telle est sa destinée. Que pensez-vous du fait qu'Hogwarts favorise l'obtention de baguettes pour tous ? Cela ne le dérange pas du tout, pour tout vous dire. Il provient d'une famille modeste et de sang mêlé, son désir aiguë de justice l'incite à rester généreux envers toutes les classes sociales. Alead ne veut pas avoir de baguette magique mais il serait le premier à en offrir aux autres. Un chevalier à l'état pur. Diligent et simple, il n'hésiterait pas à voler, voire tuer pour que chaque individu de ce monde puisse posséder les mêmes droits. Que pensez-vous des né-moldus ? Les né-moldus, un sujet de débats sans fin. Etre moldu, c'est un tout. Pour Alead, appartenir à ce groupe n'est pas une bonne chose, mais il estime que ces personnes sans pouvoirs magiques doivent s'adapter aux sorciers, et que l'inverse ne se produira jamais. Il n'aime pas la magie, mais il sait bien en profiter, et ne supporterait pas de ne pas pouvoir en bénéficier.

o1: I WARN YOU, I'VE BEEN TRAINED TO KILL SINCE BIRTH.

Si nos armées n'étaient faites que de chevaliers qui combattent par choix et par liberté, quelle plus grande beauté humaine pourrait-il y avoir que la guerre ?* Elle imprégnait les pores de nos peaux, détruisait les épidermes et cottes de maille robustes. Si seulement nous avions à un instant le choix de renoncer à cette existence, d'éviter d'endurer, d'éprouver. Certains vivaient avec un bouquet de roses et des pièces d'or entre les mains, d'autres risquaient leur vie pour pouvoir nourrir leur maisonnée. Nikolaï Banning faisait sûrement partie de la seconde catégorie. Fils unique de parents d'agriculteurs, il avait cultivé un amour exemplaire pour la guerre, les combats, et ne respirait plus que dans l'espoir de voir un monde juste et harmonieux. La grange convertie en terrain d'entrainement ne ressemblait plus à grand chose. Les bottes de paille avaient été remplacées par des mannequins de bois fabriqués consciencieusement par le père du garçon farouche. « Tes descendants utiliseront aussi ces instruments maléfiques, Nikolaï. Travailler la terre est une cause plus noble et pacifique. » Monsieur ne supportait pas le sang, les injures. Son fils était prêt à mourir pour son pays. Sa mère ne pouvait modifier le cours des événements, malgré ses dons de voyance.

Tu mourras, Nikolaï, mais de quelle manière, je l'ignore, qu'elle répétait sans cesse. Et pourtant, cela semblait évident. Il partirait durant un combat loyal, sanglant, et abominable. Sa mère Louvre estimait que le choix de carrière houleux de son fils était décidé, et qu'elle ne pourrait modifier ses convictions. Son père, quant à lui, ne soutenait pas Nikolaï. Pour lui, c'était un traitre qui ne méritait pas de pardon, ni de jugement équitable. Ces différences de convictions concluaient souvent à des disputes de couples brutales. « Un jour, l'armée frappera à ta porte, et déposera le corps de ton fils sur la table. To je to, čo chcete ?* » « Ne dis pas de bêtises, voyons. Je dis juste que seuls les dieux peuvent modifier le cours des choses, tu ne peux avoir le dernier mot sur cette affaire. Si ton fils doit mourir à la guerre, alors il mourra à la guerre. »

Nikolaï ne comprenait jamais le sens légitime de ces paroles énoncées avec sévérité et lassitude. Les deux parents paraissaient si déprimés. Ils haïssaient la vie, car après venait la mort. Pour eux, il était inacceptable que leur fils unique puisse mourir en souffrant. Leur fils continuait à jouer aux chevaliers sans relâche. Des cloques germaient sur les mains du jeune garçon, ses ongles se métamorphosaient en véritable champ de bataille ensanglanté. Plus nombreuses étaient les cicatrices, mieux il se sentait. N. abhorrait le calme, les plantes du jardin, l'espoir. Pour lui, toutes choses signifiaient chaos, désastre. Il réfléchissait ainsi, et ce, depuis son enfance. Il n'avait aucune carence, et pourtant, il cherchait les ennuis. En grandissant, il prit de l'assurance, et redoublait de courage. A l'âge de vingt-trois années, il se maria avec une jeune écossaise. Malheureusement, leur enfant était un fardeau pour la demoiselle, qui décida de ne pas le garder. Elle s'enfuit à l'aube, et plus personne ne l'aperçut dans les vallées voisines. Disparue. Dispersée, elle s'était envolée. C'est dans un climat apocalyptique et vicieux que grandit son fils, Alead Banning.

*un: Robert Brasillach
*deux: C'est ce que tu veux ?



o2: I JUST WANT TO SEE THE LIGHT,
AND I NEED TO KNOW WHAT'S WORTH THE FIGHT.
Tu mourras, Nikolaï, mais de quelle manière, je l'ignore. Sa mort ne fut pas douloureuse, bien heureusement pour lui. Un coup de massue sur la tête, et le cauchemar prit soudainement fin durant un combat. Lui, n'était armé que d'une épée, son ennemi était bien trop puissant. Nous pouvions certifier que la plus grosse honte pour un homme était d'abandonner sa famille à cause de sa passion. N. était mort en héros, mais laissait derrière lui un fils, maintenant orphelin. Alead Banning ne savait pas du tout ce qu'était la guerre à l'époque - à sept ans, vous jouiez encore avec les chèvres de l'enclos des voisins - mais il n'était pas idiot pour autant. Il savait. Oui, il savait que quelque chose n'allait pas quand, du jour au lendemain, il se retrouva à la rue, sans ressources. Il ne possédait qu'une couverture miteuse et une dague en bois pour vivre. Il apprit donc rapidement à se défendre, à ne pas se laisser abattre. Il commençait par se lever aux aurores pour frapper les arbres qu'il trouvait. Tous y passaient. Sans pitié et déterminé à venger la mort de son regretté père. Il n'avait que sept ans, et avait déjà une mentalité d'adulte. Il était bien obligé, de toute façon. La malice représentait son seul moyen de survie dans ce bas monde.

∞

« Arrêtez-le, il a volé du potiron ! Mais courrez-lui après, bon sang ! » Mes pieds ne pouvaient qu'accélérer la cadence. Mon coeur battait à la chamade, mes yeux palpitaient de bonheur, mes mains tremblaient. Le vent venait me souffler au visage. La peur était tout de même présente. Cherchant la première ruelle dans laquelle je pourrais me glisser, je pensais aux durs efforts produits pour obtenir un bout de légume cru. J'avais treize ans, et cela faisait maintenant six ans que je trainais de villes en villes, de maisons en maisons, de poches en poches. Ma dextérité et mon sens de la négociation me permettait de me nourrir convenablement. Ce n'était pas si désagréable que ça, d'emprunter gratuitement à autrui. Mais je savais bien qu'un chevalier ne ferait jamais ça. Un véritable guerrier se battrait pour ses droits, et les obtiendrait avec brio. J'avais honte de mes actes, mais j'y étais contraint. « Quelle robe somptueuse, puis-je y jeter un coup d'oeil ? » Et une sacoche de dérobée. « Vos yeux émeraude reflètent sûrement votre personnalité pétillante. Vous êtes le joyau du royaume anglais. » Bien sûr que cela flattait l'égo sur-dimensionné de la gente féminine. « Cette méthode n'est pas très honnête, ne trouvez-vous pas, gamin ? » La voix grave et rude venait de derrière moi. Je n'osais pas me retourner, de peur de me retrouver à terre. Le destinataire vint alors imposer son ossature devant mon corps fébrile. Les bras croisés, le regard plongé dans ma direction, l'air sévère, il avança pour atterrir à deux centimètres de mon nez. Il sentait bon. Cela devait être un noble, son allure en disait déjà long sur sa personne. Je ne parlais pas. Le silence contrastait avec le brouhaha régnant dans l'allée marchande. « Je ... j'essaye de survivre comme je le peux, monsieur. » « Ce n'est pas comme cela que tu deviendras quelqu'un de bien. Comment te prénommes-tu, gamin ? » « Je ne m'appelle pas gamin. » Une tape amicale sur l'épaule. Je l'admirais déjà. Il semblait si fort, indestructible. « Tu es bien insolent. Ca me plait, sache-le. Si tu acceptes de me suivre, le monde que tu découvriras t'époustouflera, sois-en assuré. »

o3: INVICIBLE TO ALL,
THE MIND BECOMES A WALL,
ALL OF HISTORY DELETED WITH ONE STROKE.

excipit. Epée. Ce mot de quatre lettres semble insignifiant pour vous, mais pour moi, ça veut dire beaucoup. Il représente toute ma vie. Je n'ai presque pas connu mon père mais il m'a tout de même inculqué des valeurs que je garderai à jamais dans mon coeur. Des valeurs de courage, de ténacité, mais aussi de fierté et d'indépendance. Ma mère m'est totalement inconnue, mais la magie me permet d'en apprendre tellement sur sa personne, sa manière d'agir. Ce n'était pas une lâche, elle n'était pas prête à accoucher d'un fils aussi talentueux et chevaleresque, voilà tout. La magie, c'est tout ce qui me reste d'elle. Je n'ai pas toujours accepté ce don comme faisant partie intégrante de mon existence, mais avec le temps, tout rentre dans l'ordre. Godric m'a énormément apprit, je dois l'avouer. Il demeure mon mentor, la forteresse solide et digne de confiance en cas de besoin. Il m'aide à améliorer les relations que j'ai avec les autres, qui sont - soyons honnêtes - catastrophiques au plus haut point, surtout avec les demoiselles. Miss Receswinthe et Miss Detour parviendront-elles à m'adresser la parole sans prendre peur ? Ceci est une excellente question. En attendant, je travaille dur. Et je joue au Quidditch. A l'âge de vingt ans, je ne suis pas passionnée par beaucoup de choses. Mais le peu que j'accomplis est réalisé avec précision et élégance. Car je sais qu'un jour, la batte sera remplacée par une épée, l'adrenaline par la peur de la mort. Soyons forts, et nous vaincrons.

Héhé, c'est gentil, merci beaucoup !

Merci !